Chant Da Bih Te Slouchal

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« Quand elles sont plongées dans les difficultés et les épreuves, combien de personnes se rendent compte soudain des erreurs qu’elles ont commises par négligence, par ignorance ou par faiblesse, et elles se disent : " Si j’avais su…". Le pire, ce n’est pas de commettre des erreurs, mais de se dire que son idéal spirituel est irréalisable, décourageant, et de l’abandonner. Il n’est jamais trop tard pour reprendre le chemin de la lumière... »[1]

1 Da Bih te - mélodie principale.jpg

Écouter le Chant par le Chœur Kastalski de Moscou

Le texte

Cyrillique Translittération française Traduction
Да бих Те слушал,
Ако бих Те слушал,
доброто щеше в’мен да се прояви,
в'мен да се изяви.
Da bih Te slouchal, 
Ako bih te slouchal, 
dobroto chteche v'men da se proïavi,
v'men da se izïavi. 
J’aurais dû T’écouter, 
si seulement je T’avais écouté, 
le bien se serait révélé à moi, 
se serait manifesté en moi.

Explications du chant[2]

Historique

Da Bih Te Slouchal a été donné pour la première fois le 14 mars en 1940 au centre fraternel Izgrev de Sofia en Bulgarie.[3]

Thématique : la rédemption par amour

Da Bih Te Slouchal est un chant de prise de conscience mû par l’amour. Ce chant met en scène l’échange sacré entre un disciple et son Moi supérieur. Le disciple est face à sa condition humaine mais il dispose déjà d’une certaine maturité spirituelle. Il est humble de cœur, capable de reconnaître ses égarements sans tomber dans la culpabilité et il prend la responsabilité de ce qu’il vit avec courage et détermination. Dans ce chant nous retrouvons souvent la formule rythmique d’une croche pointée suivie d’une double croche, un rythme qui appuie avec insistance la profondeur d’une véritable prise de conscience.

Nous avons vu que le chant Da Imach Vera construit les bases de la Foi et que le chant Deniat Ide anime la vertu de l’espérance et dynamise le cœur à œuvrer pour un monde nouveau. Ces deux vertus nous rapprochent de notre Moi supérieur et nous amènent à collaborer désormais avec notre Moi Divin.

Da Bih Te Slouchal est donc un aboutissement où nous dialoguons avec notre source d’Amour, la seule capable de surmonter le passé en le transmutant en un bien futur. Nos paroles chantées témoignent du respect et de la reconnaissance ressentis pour la Sagesse divine du Moi supérieur. Nous avons parfaitement compris que l’écoute de la voix intérieure de Dieu nous conduit à révéler le bien qui est en nous et à le manifester dans le monde !

Da bih Te slouchal c’est le chemin de dignité que parcourt tout disciple depuis le sanctuaire du Pardon jusqu’à l’accomplissement conscient du « Grand Œuvre » alchimique de la Rédemption par Amour.

Mots clés – Ambiance du chant

Amour, repentir, responsabilisation, connaissance du Bien et du Mal, redressement intérieur, choix, discernement, engagement, renouvellement, détermination, révélation de la voix intérieure de Dieu, manifestation du bien.

Tracé énergétique du chant

Le tracé énergétique du chant est mis en lumière à travers l’harmonisation de Andrée Métraux. L’harmonisatrice traduit musicalement le tracé évolutif du psychisme humain de façon remarquable. Elle utilise pour cela deux techniques d’écriture : le contrepoint dans la première partie (mesures 1 à 21) et ensuite, dans la deuxième partie, le langage harmonique de type « choral » où les 4 voix marchent ensemble rythmiquement (mesures 22 à 43).

Pourquoi ces choix d’écriture ? Que représentent-ils ?

La première partie (mesures 1 à 21) : l’écriture en contrepoint

L’écriture contrapuntique est un procédé où les différentes voix rentrent l’une à la suite de l’autre. Ce procédé permet à l’auditeur de discerner très clairement le discours propre à chacune des voix.

2 Da Bih te mesures 1 à 21.jpg

Dans Da Bih Te Slouchal, la tête du thème est tout d’abord énoncée par les sopranes, puis est traitée en contrepoint par les altis. Ensuite, ce seront les ténors et les basses qui reprendront le thème quelque peu transformé. Les valeurs rythmiques sont doublées pendant deux mesures, puis reprendront le rythme initial de la mélodie. Ce tissage des voix évoque de façon ésotérique le trajet de la conscience dans les différents corps de l’être humain.

Les corps inférieurs qui sont ancrés dans la matière dense, répondront plus tardivement à l’impulsion spirituelle.

Ainsi, le chant commence tout d’abord avec les sopranes symbole de l’Esprit, notre étincelle divine.

Ensuite, les altis, qui représentent l’âme, le véhicule de l’Esprit, entrent en contrepoint et font le pont avec le monde volontaire et physique représenté par les ténors et les basses qui expriment, quant à eux, le cœur et la volonté. En fait ils sont les véhicules essentiels pour le travail de l’âme, mais travaillent d’abord dans un rythme allongé au cours de deux mesures. Ils sont les véhicules de la manifestation dans la matière plus dense que nous pouvons associer au « comportement ». La transformation rythmique apporte aussi un poids supplémentaire au principe masculin qui ainsi peut davantage s’affirmer.

Nous observons que l’harmonisatrice démarre le message du chant en partant du plus subtil pour ensuite le répercuter dans les couches plus denses avant qu’il ne soit finalement entériné dans la matière ainsi spiritualisée.

Les mesures 1 à 21 représentent la victoire de l’Esprit et de l’Âme faisant comprendre le nouveau sens de la vie au cœur et à la volonté.

La deuxième partie (mesures 22 à 43) : un langage harmonique à 4 voix

3 Da bih te mesures 22 - fin.jpg

L’écriture ici devient essentiellement harmonique et dans un style choral à quatre voix aux accords dotés d’une grande richesse. Les quatre voix avancent au même rythme et la structure est considérablement simplifiée. Le chant se poursuit avec une assise solide, stable et assurée.

À la mesure 22, ce sont les altis qui entonnent la mélodie principale pendant que les sopranes célèbrent la prise de conscience réalisée. La nuance choisie ici est pianissimo. Elle accentue discrètement la gestation de la révélation qui entraînera la naissance de la manifestation. La subtilité du langage musical symbolique accompagne le processus psychologique spirituel.

Le tissage harmonique montre l’élaboration et la consolidation d’une information qui touche la profondeur de notre être. L’être humain est conscient désormais que ses actes génèrent des conséquences. Nos choix transforment nos repères et ceux-ci s’appuient désormais sur la Voix de l’Âme ! C’est le choix du renoncement aux désirs égoïstes de la part animale qui accapare tout et ne veut réussir que pour elle-même.

Ici, la nouvelle conscience est celle de l’Esprit Fraternel et tous les échanges entre les voix à partir de la mesure 22 représentent cette fraternité grandissante.

Aux mesures 41, 42, 43, le chant se termine par une apothéose glorieuse, dans un sentiment de réussite et de joie. C’est l’intégration de tout ce qui s’est accumulé pendant la première partie. C’est aussi la promesse de la manifestation de la révélation ! Ceci crée une grande unité énergétique entre tous les corps alignés et donne une force prodigieuse à toute la conclusion du chant.

En obéissant au Moi supérieur, la conscience oriente ses pas vers un avenir meilleur ! Nous pouvons conclure que l’écriture chorale de la deuxième partie questionne le sens que nous donnons à notre vie, à notre rôle sur cette planète et aussi dans l’Univers incommensurable qui nous entoure. Tout ce qui se manifeste a donc des répercutions dans toute cette vastitude...

Rythmiquement

Il est intéressant de souligner l’omniprésence de la croche pointée double. Son insistance souligne la nécessaire confrontation de nos valeurs avec la présence du « Réel » dans nos vies. La pulsation de ce rythme s’apparente au rythme cardiaque qui lui, est continuellement en présence de ce « Réel » qu'est la Vie !

Da Bih te Slouchal et la Vertu de l’amour

Les chants de Peter Deunov sont reliés à des vertus et Da Bih te Slouchal exprime plus particulièrement celle de l’amour. L’amour réunira tous les peuples dans une Synarchie planétaire où l’autorité de l’Âme se manifestera !

Les mots du texte bulgare

Peter Deunov utilise tout d’abord le mot Proïavi qui signifie « s’est révélé » et ensuite le mot Izïavi qui signifie « s’est manifesté ». L’agencement sage des mots bulgares montre que le bien doit d’abord se révéler (Proïavi) dans la conscience et ce n’est qu’ensuite qu’il pourra être manifesté (Izïavi) dans mon comportement. Je serai en adéquation avec la vérité retrouvée. Tout commence avec une prise de conscience, une révélation, qui va engendrer une transformation. Ensuite viendra la manifestation sous la forme d’un Bien.

Da Bih Te Slouchal est un chant mantra. Il vient toucher aux racines de notre être afin d’y opérer des transformations.

En résumé

Da Bih te Slouchal montre le choix fait pour récupérer sa divinité !

Par l’état d’écoute spirituelle, par la connexion quotidienne au Moi supérieur, le bien se révèle et je le manifeste.

Agir le bien émane de la vraie nature de l’être humain, sa Nature Divine !

Œuvres et/ou conférences d’O.M. Aïvanhov sur le sujet traité

  • Omraam Mikhaël Aïvanhov. Extrait d'une conférence improvisée du 23 juin 1985 sur Youtube : Extrait de conférence « Nature humaine, nature divine et domination de soi »
  • O. M. Aïvanhov, Nature humaine nature divine Collection Izvor n°213, aux Éditions Prosveta, chapitre 3 « A la recherche de notre véritable identité » et chapitre 7 « S’améliorer c’est donner à la nature supérieure de plus en plus de conditions pour se manifester ».

Liens Externes

Articles connexes

Notes

  1. O. M. Aïvanhov, Pensées quotidiennes 2019, pensée du 4 novembre « Le chemin de la Lumière », Éditions Prosveta, 2018.
  2. Les auteurs de la version originale de cet article sont Gilles Hainault et Marie Kinique
  3. Source émanant d’un texte non édité Chants du Maître Peter Deunov, Explication ancienne.



Avis au lecteur : la rédaction de cet article, provisoire et non limitatif, est seulement un point de départ, puisque le sujet a été examiné plus en détail par Omraam Mikhaël Aïvanhov dans ses diverses conférences données entre 1938 et 1985. En lisant ou en écoutant directement ces conférences, publiées par les éditions Prosveta, propriétaire exclusif des droits de son travail, le chercheur y trouvera encore d’autres aspects intéressants et importants. Par conséquent, cet article n’exprime pas de manière complète et exhaustive la pensée d'Aïvanhov sur ce sujet.


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