Chant Napred da Hodim Smelo
- «Quand un être décide de marcher sur le chemin divin et maintient sa décision sans faiblir, les Seigneurs des Destinées, les Vingt-quatre Vieillards qui demeurent dans la Séphira Binah, sont obligés de constater qu’il parle leur langage, celui de la stabilité. Alors, ils changent les décrets le concernant : de nouvelles possibilités, une plus grande liberté doivent lui être données. Mais ils ne sont pas pressés, ils attendent pour voir combien de temps il persévérera. Et quand ils voient qu’il continue à avancer fidèlement sur la bonne voie, ils sont presque obligés d’écrire une autre page dans sa destinée : ils y font entrer la Providence, c’est-à-dire la grâce. La grâce appartient à la Séphira Hochmah, région qui dans l’Arbre séphirotique est immédiatement au-dessus de la Séphira Binah. Les Vingt-quatre Vieillards communiquent avec elle et ils lui transmettent le dossier de la personne avec avis favorable ! La Providence commence donc dans la région de Hochmah. Les Séphirots précédentes sont sous le règne de la justice et du karma, mais avec Hochmah, la région du Christ, on entre dans le règne de la grâce, c’est-à-dire de la liberté.»[1]
Sommaire
- 1 Napred da Hodim Smelo (En avant, marchons avec audace) – Tonalité : Mi mineur
- 2 Explications du chant[2]
- 2.1 Historique
- 2.2 Thématique : Puissance et responsabilité de la Fraternité Blanche Universelle
- 2.3 Mots clés
- 2.4 Déroulement du chant
- 2.4.1 La progression du texte
- 2.4.1.1 Couplet 1 : Vers un nouveau monde
- 2.4.1.2 Refrain : Renouveler le monde par la détermination et la prise de hauteur
- 2.4.1.3 Couplet 2 : Mission et responsabilité de la Fraternité Blanche Universelle
- 2.4.1.4 Couplet 3 : Apporter soutien, renouveau, grâce et liberté nouvelle
- 2.4.1.5 Couplet 4 : Des bannières messagères de vérité pour libérer les âmes de leur détresse
- 2.4.1.6 Couplet 5 : L’accomplissement du chant : L’accès au nouveau monde
- 2.4.1.7 La trajectoire du chant en résumé
- 2.4.2 L’énergie du rythme
- 2.4.3 La volonté mélodique
- 2.4.1 La progression du texte
- 2.5 Pour conclure
- 3 Notes
Napred da Hodim Smelo (En avant, marchons avec audace) – Tonalité : Mi mineur
Le texte
Cyrillique | Translittération française | Traduction |
---|---|---|
Couplet 1 - Напред да ходим смело в’чертозите безмълвни на тайното познание, с’живот и сила пълни. Refrain - Кат вихри над горите с’дух пламен във гърдите напред да полетим, света да обновим! C. 2 - Земята с’чисти мисли да оградиме здраво и злото всепорочно да победиме с’право. C. 3 - На слабите да носим подкрепа и обнова, на страждущите милост и свободата нова. C. 4 - Във бездната да слезем, хоругва да поставим и падналите братя от мъка да избавим. C. 5 - Тогава да отворим на новий град вратите, в’Ерусалим да влезем света на светлините. |
Couplet 1 - Napred da hodim smèlo v'tchertozitè bezmeulvni na taïnoto poznaniè s'jivot, i sila peulni. Refrain - Kat vihri nad goritè s'douh plamen veuv geurdite napred da polètim svèta da obnovim ! C. 2 - Zèmiata s'tchisti misli da ogradimè zdravo i zloto vsèporotchno da pobèdime s'pravo. C. 3 - Na slabitè da nossim podkrèpa i obnova, na strajdouchtitè, milost i svobodata nova. C. 4 - Veuv bezdnata da slèzem, horougva da postavim i padnalitè bratia ot meuka da izbavim. C. 5 - Togava da otvorim na noviï grad vratitè, v'Èrousalim da vlèzem, svèta na svètlinitè. |
Couplet 1 - En avant, marchons audacieusement dans les palais silencieux du mystérieux savoir ; remplis de vie et de force. Refrain - Comme des tourbillons au-dessus des forêts, avec l’esprit ardent dans la poitrine, en avant, volons, renouvelons le monde ! C. 2 - Encerclons fermement la terre avec de pures pensées et vainquons le mal pervers par la justice. C. 3 - Aux faibles, apportons soutien et renouveau, aux souffrants, la grâce et la liberté nouvelle. C. 4 - Descendons dans l’abîme, plaçons les bannières et libérons du tourment les frères tombés. C. 5 - Ouvrons les portes de la nouvelle ville, entrons dans Jérusalem, le monde des lumières. |
Explications du chant[2]
Historique
La mélodie principale de ce chant a été composée par le Maître Peter Deunov. Les paroles, basées sur les idées données par le Maître, sont d’un disciple et l’harmonisation est de Vincent Petit et Gilles Hainault.
Napred da Hodim Smélo est le dernier chant de la série des 55 chants transmise par le Maître Omraam Mikhaël Aïvanhov. Carlo veux-tu insérer un lien vers Az moga da lioubia omraamwiki
Napred da Hodim Smelo est un chant pour notre époque et tourné vers notre avenir. Aujourd’hui, l’humanité se trouve face au choix de franchir un seuil dans son évolution et tous les êtres conscients doivent se rassembler pour réaliser ce choix majeur. Napred da Hodim Smelo appelle au rassemblement ! A travers ses cinq couplets, il présente un scénario sage et noble pour que l’être humain participe à générer le plus beau des futurs.
Nous pensons que l’essence de ce chant témoigne du sacrifice du Christ et de tous les grands Maîtres. Par leur force et leur pureté, ces grandes âmes devenues invincibles acceptent de redescendre sur terre et certaines vont même jusqu’aux enfers pour en libérer les âmes grâce aux forces du Verbe et de la Vérité. Il y a 2000 ans le Christ a ébranlé la terre entière par l’entremise de Jésus. Aujourd’hui, sa mission peut se déployer à travers l’apport de tous les cœurs flamboyants d’amour, à travers tous les frères et sœurs humains en chemin, de toutes les religions et de tous les mouvements spirituels authentiques sur la terre !
Thématique : Puissance et responsabilité de la Fraternité Blanche Universelle
Voici quelques mots transmis par le Maître Omraam Michaël Aïvanhov au sujet de Napred da Hodim Smelo :
- « Ce chant puissant, stimulant, exprime la force enthousiaste de notre Enseignement. Il résume tout l'Enseignement. Il agit sur le chakra du cœur et la circulation du sang. Il développe les "ailes" spirituelles situées entre les omoplates. Il fait briller la couleur vert-doré entre les omoplates. »[3]
Toute la force de l'Enseignement de la Fraternité Blanche Universelle s’y trouve résumée et s’y exprime à travers le récit des 5 couplets : disposer d’un cœur bon, audacieux et créateur pour renouveler le monde, être capable d’aller à la rencontre des âmes en détresse sans se perdre, être capable de les inspirer à retourner leur regard vers le Ciel, les rapatrier et les accueillir pour œuvrer ensemble à la construction d’un monde libre et toujours plus beau.
Omraam Mikhaël Aïvanhov révèle que ce chant agit sur le chakra du cœur et la circulation sanguine. En effet, la découpe mélodique et rythmique nécessite de rapides respirations en fin de courtes phrases qui vont ainsi oxygéner le cœur et les poumons. Cette prise d’air rapide et rapprochée déclenche l’ouverture du chakra du cœur tout en stimulant la circulation sanguine. Ceci a pour effet d’installer collectivement une cohérence cardiaque. Des sentiments de compassion, des impulsions d’entraide et de solidarité jaillissent dans nos âmes et l’Amour de l’Esprit de Fraternité peut ainsi frayer son chemin pour toucher le cœur humain.
Mots clés
Engagement par amour – Force de Vie – Audace – Compassion – Action dans le monde – Liberté – Espérance – Victoire - Accomplissement
Déroulement du chant
Pour rappel, Peter Deunov est un maître de l’Harmonie connaissant les lois acoustiques, les liaisons et les rapports existant entre les mots, les intervalles et les forces vivantes de la nature. Son œuvre musicale est composée de façon que les chanteurs puissent disposer de toute sa beauté et communier avec les forces du monde angélique.
Ce chant se structure en cinq couplets s’alternant avec un refrain lui-même répété deux fois.
Nous vous proposons de l’étudier à travers la progression du texte bulgare et les propriétés acoustiques des sons guérissants qu’il contient, à travers la force de son rythme et à travers la dynamique de sa mélodie.
La progression du texte
Couplet 1 : Vers un nouveau monde
« En avant, marchons audacieusement dans les palais silencieux du mystérieux savoir ; remplis de vie et de force. »
Mots clé du couplet 1 : Vie – Force – Audace
Que représentent « Les palais silencieux du mystérieux savoir » ?
Les palais dont parle le chant sont des lieux de richesses, des lieux bénis où résident la Sagesse Divine dans son silence. Nous pensons que ces palais désignent la région spirituelle de la Séphira Binah où séjournent les Seigneurs de la Destinée, appelés aussi les Vingt-Quatre Vieillards. Binah représente la Séphira de l’Intelligence et de la Responsabilité de la conscience humaine.
Napred da Hodim Smelo est chant d’identification où nous sommes des flambeaux d’amour et de liberté, des êtres « remplis de vie et de force » ! Nous cheminons vers ces hauts lieux avec la volonté de prendre en main les rênes de notre destinée, d’en diriger le flux et d’accomplir notre futur en accord avec les lois du monde divin.
Au fil des couplets, nous verrons que le chant propose de rapatrier les âmes humaines et à leur indiquer une direction différente de celle entreprise dans le passé. Pour cela, l’audace est un prérequis indispensable. Les palais de Binah forment une forteresse inviolable ! Nous ne pouvons les approcher que par une pensée lumineuse et juste, soutenue par un comportement impeccable, humble, courageux et empli de bonté.
« Les palais silencieux du mystérieux savoir » représentent non seulement l’accès à la connaissance du monde divin et de ses lois, mais aussi une zone sacrée au sein de notre subconscience. Tout ce qui se trouve dans notre subconscience se trouve inscrit dans Binah. Ce lien, entre Binah et notre destinée, se reflète dans notre subconscience, l’espace intérieur où vivent nos propres juges. Ceux-ci retiennent ce que nous avons accompli dans le passé et analysent ce que nous réalisons aujourd’hui. Binah nous garde et nous met face à la réalité des choses à transformer dans notre vie. Musicalement, le couplet 1 se termine sur la tonique, la fonction harmonique de la stabilité.
Refrain : Renouveler le monde par la détermination et la prise de hauteur
« Comme des tourbillons au-dessus des forêts, avec l’esprit ardent dans la poitrine, en avant, volons, renouvelons le monde ! »
Mots clés du refrain : Impétuosité – Détermination
Le refrain, inséré cinq fois à la suite de chaque couplet, est chanté avec une reprise. Il sera donc entendu 10 fois ! Ce refrain est le leitmotiv du chant. Il travaille à la manière d’un mantra et brandit inlassablement sa bannière lumineuse et enflammée d’enthousiasme et de liberté.
Il utilise un langage symbolique, son rythme et sa structure mélodique, que nous approfondirons plus loin, nous révèlent une méthode pour renouveler le monde grâce au bon usage de notre feu intérieur.
Le texte du refrain est relié à l’élément Air et à l’élément Feu. Grâce à l’action de l’Air agissant dans notre pensée supérieure et à celle du Feu agissant dans notre cœur, nous pouvons nous dégager de l’emprise de la subconscience et gagner en hauteur intérieurement.
Le refrain évoque des forêts, l’envol, les tourbillons, la poitrine. Comment interpréter ces mots imagés au sein de notre vie intérieure ?
- Les forêts – « Gorité »
Dans les contes, les forêts symbolisent la subconscience où sont cachées nos forces les plus précieuses. Nous pouvons imaginer que la subconscience place un rideau devant notre regard intérieur, afin que ce qu’il n’est pas encore bon de connaître ne nous soit pas révélé prématurément, et cela, afin de nous protéger. Mais, par l’étude et la connaissance appliquée, il est possible à notre conscience de soulever ce voile et ainsi accéder à ces connaissances.
L’écueil de la nature humaine est de rester prisonnière de la subconscience dans une forme de sommeil ou d’ignorance. Or l’ignorance est source de grandes souffrances... Ainsi, les forêts forment des labyrinthes dans lesquels il ne fait pas bon se perdre. Ceci réclame donc de se préparer… Aussi, grâce à la sagesse de nos choix éclairés, nous apprenons à déployer nos ailes psychiques et spirituelles, à prendre de la hauteur et voler au-dessus de la mêlée.
- L’envol – « Poletim »
Savoir voler signifie que nous sommes capables d’accéder à la vérité, le « savoir mystérieux », c’est-à-dire la connaissance des lois divines. Le Ciel nous en donne les clés à la mesure de nos efforts et capacités et nous pouvons alors mener à bien notre mission consacrée à l’émergence d’un monde nouveau.
- Les tourbillons – « Vihri »
En bulgare, « tourbillons » se traduit par « Vihri», un mot dont nous parlerons plus loin du fait de sa sonorité guérissante. Symboliquement, les tourbillons représentent l’animation des forces ascendantes dont nous avons besoin pour notre travail spirituel au sein de la matrice.
- La poitrine – « Geurdite »
La poitrine est reliée au cœur, à la région des poumons, eux-mêmes en analogie avec la Vertu de la Foi. Elle est le foyer qui accueille le feu lumineux et ardent dans notre cœur.
Survoler la forêt de la subconscience nous permet de prendre conscience de la misère humaine de façon sécurisée, c’est-à-dire suffisamment dégagés de l’impact émotionnel que la vue d’un désastre peut provoquer. Nous sommes en hauteur, dans l’élément air d’une pensée claire et lumineuse, au-dessus de l’émotionnel sombre et humide. La lumière détecte ce qu’il se passe dans ce monde, mais sans être à la merci de ses ombres ! C’est donc de ce point de vue que nous posons nos décisions et enclenchons des actions bénéfiques.
Une prière de Peter Deunov synthétise à merveille l’ambiance contenue dans le refrain.
- « Seigneur
- Que toutes les puissances du Bien soient déclenchées,
- Qu’elles se mettent en marche pour transformer le monde entier
- Que toutes les forces et les puissances du Bien
- sous forme d’amour, de lumière, de pureté
- se mettent au travail pour juguler le mal,
- afin que le Royaume de Dieu et sa Justice
- viennent le plus tôt possible sur la Terre
- et l’âge d’or parmi les humains !
- Amen !
- Ainsi soit-il ! »
Couplet 2 : Mission et responsabilité de la Fraternité Blanche Universelle
« Encerclons fermement la terre avec de pures pensées et vainquons le mal pervers par la justice. »
Mots clés du couplet 2 : Dynamisme – Enthousiasme – Pureté – Justice – Travail
C’est le couplet du travail pour vaincre le mal et le transformer en bien. C’est le couplet de la justice.
Aujourd’hui, l’humanité est chloroformée par les médias manipulateurs et se laisse endormir dans les forêts profondes du monde virtuel…
« Encercler la terre avec de pures pensées » est la tâche des frères et sœurs de la Fraternité Blanche Universelle et de tous les mouvements spirituels authentiques : défendre la Vie et oeuvrer à contrecarrer le mensonge, propager la lumière des pensées pures et sincères, travailler au réveil des consciences et à la rédemption de l’humanité !
Couplet 3 : Apporter soutien, renouveau, grâce et liberté nouvelle
« Aux faibles, apportons soutien et renouveau,
aux souffrants, la grâce et la liberté nouvelle. »
Mots clés du couplet 3 : Engagement – Compassion – Entraide – Liberté
Napred da Hodim Smelo est un chant de ralliement pour la Fraternité Blanche Universelle. La force unifiée du rassemblement des âmes dégage une influence de vérité toute puissante qui favorise la libération des « faibles » et des « souffrants ».
Que peut signifier « les faibles et les souffrants » dans ce contexte ? Tout ce qui en nous et dans le monde demeure dans l’ignorance. L’ignorance est une faiblesse source de bien grandes souffrances. Quand nous nous laissons manipuler, que nos cellules se laissent aller, tombent en léthargie et rejettent la lumière, nous souffrons ! Comme l’ignorance nous rend faible et manipulable, nous cédons beaucoup plus aisément aux tentateurs qui eux veulent nous asservir. La complaisance avec l’ignorance dévitalise nos forces, notre résistance et affaiblit notre système immunitaire !
Le couplet trois souligne le choix et notre engagement à apporter les grâces du pardon et une liberté soutenue par la vérité !
Couplet 4 : Des bannières messagères de vérité pour libérer les âmes de leur détresse
« Descendons dans l’abîme, plaçons les bannières et libérons du tourment les frères tombés. »
Mots clés du couplet 4 : Liberté - Espérance - Victoire.
Dans ce quatrième couplet, nous touchons l’espérance que nul n’est contraint à la souffrance éternelle.
Le quatrième couplet montre le choix de descendre consciemment dans l’abîme, la région des racines de la subconscience humaine. De par notre entraînement dans les premiers couplets, nous nous sommes considérablement renforcés et nous acceptons d’y placer « des bannières ». La bannière, c’est un phare dans la nuit. Elle transporte la force du Verbe. Elle est toute imprégnée du vœu de notre idéal. Le couplet 4 témoigne de notre ralliement à la cause divine. Son message percute de vérité le cœur des « frères tombés », (qu’ils soient intérieurs ou extérieurs) et le pardon salvateur peut éclore… La bannière joue aussi un rôle d’aide-mémoire. Elle nous rappelle le sens de notre vie à tisser de bons liens. Inlassablement, elle répète son message afin de nous garder liés à la grandeur du potentiel humain.
Nous pensons que les chants de Peter Deunov représentent ces « bannières ». Ils sont porteurs de sagesse, d’amour et de vérité… En les faisant résonner sur toute la terre, ils déposent leurs messages dans les cœurs humains à la manière d’un mantra. Par ces chants puissants et sacrés, l’âme sensible se met en chemin et c’est le début de la libération…
Couplet 5 : L’accomplissement du chant : L’accès au nouveau monde
« Ouvrons les portes de la nouvelle ville, entrons dans Jérusalem, le monde des lumières. »
Mots clés du couplet 5 : Victoire – Accomplissement – Entrée dans le nouveau monde !
Le but ultime du chant se révèle dans le 5e couplet. Il s’agit d’ouvrir les portes de la nouvelle ville et y pénétrer. La nouvelle ville est Jérusalem dont le nom signifie « ville de la Paix ». La ville de Jérusalem représente aussi « le monde des lumières » ! L’entrée se passe avec toutes les âmes et l’ambiance est glorieuse ! L’Apocalypse nous révèle que les portes de la nouvelle Jérusalem sont au nombre de douze en analogie avec les douze portes du corps humain. La victoire réside dans la réussite d’avoir semé les graines de la nouvelle vie et ainsi mériter d’atteindre le monde des Lumières.
La trajectoire du chant en résumé
- Couplet 1 – Renforcer son cœur à aimer par l’exercice du courage et la connaissance des lois divines
- Refrain – être capable de voler par-dessus les forêts de la subconscience.
- Couplet 2 – Propager la lumière de l’Enseignement
- Couplet 3 – S’ouvrir à la grâce du pardon
- Couplet 4 – Descendre dans les abîmes intérieures pour les imprégner de vérité
- Couplet 5 – pénétrer dans la Jérusalem nouvelle, symbole de victoire de liberté
L’énergie du rythme
La formule rythmique utilisée dans le refrain dégage une énergie d’amour et d’enthousiasme très puissante qui nous propulse à aller de l’avant avec une détermination sans faille.
Le rythme anime la mélodie de sa force et de sa vie ! Un puissant ressenti d’espérance monte dans notre volonté. En effet, bien que la tâche ne soit pas encore accomplie et fasse donc partie du futur, l’espérance ressentie nous permet de percevoir notre mission comme déjà réalisée et pleinement réussie ! Cela nous procure une joie incommensurable, notre feu est bien vivant !
Napred da Hodim Smelo nous fait vivre une expérience spirituelle qui vient du Futur... Il apporte une espérance totale, puissante et fulgurante. Il fait jaillir en nous la certitude glorieuse et absolue de la victoire du Bien.
La volonté mélodique
Au niveau des couplets
La présence de l’intervalle de quarte joue un rôle essentiel dans la mélodie.
L’intervalle de départ, avec la quarte « Si-Mi », se trouve répété à la fin de la mesure 3, une octave plus haut. Nous nous souvenons que l'intervalle de départ chez Peter Deunov est la clé qui ouvre la porte des trésors contenus dans le chant. La quarte de Napred da Hodim Smelo souligne l’ampleur du défi à relever, elle nous appelle à une prise de conscience et nous assure que nous allons y arriver !
Les pôles énergétiques de la mélodie sont basés sur la progression « dominante – tonique » en mi mineur. L’enchaînement de ces deux fonctions harmoniques apportent force et confiance.
Le chant ne fait que commencer… et pourtant, avec la redite de la quarte une octave plus haut, la mélodie nous fait déjà clairement entendre que la victoire sera celle du Ciel… La tonique à l’octave représente la clé qui permet la réussite dans une dimension plus élevée, plus pure et plus ample. Nous pensons qu’elle marque l’accord des Seigneurs de la Destinée vis-à-vis des âmes conscientes et volontaires pour accomplir leur travail sacrificiel de libération !
Le chant témoigne d’une volonté mélodique remarquable et son énergie fournit les meilleures conditions pour créer de grandes transformations.
Au niveau du refrain
« Comme des tourbillons au-dessus des forêts, avec l’esprit ardent dans la poitrine, en avant, volons, renouvelons le monde ! »
Mélodiquement, si dans les couplets la note importante était le « mi » (la tonique du chant), dans le refrain, la nouvelle note importante est « Fa# ». « Fa# » est la sus-tonique et engage un mouvement ascendant progressif qui est répété dans un mouvement mélodique. Il accompagne le mot « Vihri » qui signifie « tourbillons ».
C’est ce « Fa# » qui impulse le mouvement ascensionnel en spirale des tourbillons dont nous avons parlé précédemment pour amorcer la transition entre les mondes. Nous avons évoqué que les tourbillons représentent les forces qui permettent notre ascension intérieure et celle-ci nécessite d’être sécurisée psychiquement. La répétition des notes, ainsi que les sauts de secondes, stabilisent les différents niveaux de l’ascension dans notre conscience et les consolide.
Musicalement, les respirations des chanteurs jouent également un rôle capital dans le chant. Une respiration très rapide est insérée entre chaque segment. Elle témoigne que nous agissons inspirés et animés par le souffle de l’Esprit de Vérité. Ces respirations fournissent l’oxygène à notre flamme, elles sont le souffle ardent dans notre poitrine !
N.B. Le son « h aspiré »
Le texte bulgare utilise le son « h aspiré ».
En caressant notre palais de son souffle, ce son a la propriété de stimuler les glandes pituitaires et pinéales. Il détient un pouvoir très guérissant. C’est depuis la tête que les glandes pinéale et pituitaire interagissent énergétiquement avec le corps éthérique. Elles maintiennent le lien avec le Ciel, notre Idéal, notre Moi supérieur. Ainsi, les mots « Vihri » (les tourbillons) ou « s’Douh » (le souffle) qui comportent ce « h aspiré », viennent stimuler l’ouverture spirituelle de ces glandes. Ce lien nous permet de collaborer avec le monde céleste qui nous inspire pour trouver les outils les plus appropriés pour accomplir notre travail.
La structure mélodique du refrain et la présence du son « h aspiré » s’associent harmonieusement pour créer l’ascension vertigineuse et salvatrice au-dessus des forêts.
Ensuite, la mélodie redescend rapidement vers le « Mi » avant de faire la reprise du refrain, symbole du travail accompli et aussi qui recommence…
La répétition du refrain
La répétition du refrain est capitale pour activer la circulation énergétique du chant !
Elle démontre le besoin impérieux d’être toujours capable de renouveler notre choix à l’ascension, « voler au-dessus des forêts » pour réaliser la mission confiée. La reprise du refrain rallume le feu et celui-ci redouble d’énergie. Nous reprenons notre souffle et cet oxygène spirituel relance notre élan, notre courage et notre ardeur. Tout est possible… Nous vivons dans l’émerveillement de la vision de la nouvelle Jérusalem et nous œuvrons de tout notre cœur à consoler les âmes souffrantes.
Revenir constamment au refrain permet de ressortir la tête de l’eau, de reprendre l’air et ensuite replonger dans les profondeurs de façon engagée et sécurisée ! Nous pouvons comparer cela au travail que nous entreprenons au cours de chacune de nos réincarnations... Ce travail nourrit également notre plan mental supérieur et causal.
Pour conclure
Napred da Hodim représente notre engagement à agir de manière fraternelle dans le monde avec un cœur en feu en étant guidé par la sagesse ! Nous accomplissons ce travail grâce à la présence spirituelle du Christ et de notre Maître spirituel dans notre cœur. En se reliant à leurs subtiles présences, la volonté irrépressible de se rassembler pour œuvrer ensemble s’enclenche. L’enthousiasme qui s’exprime dans le chant est destiné aux futurs serviteurs et fils de Dieu.
Notes
- ↑ O. M. Aïvanhov, Pensées quotidiennes 2010, pensée du 22 mai « De la Justice à la Grâce », Éditions Prosveta (2009)
- ↑ Les auteurs de la version originale de cet article sont Gilles Hainault et Marie Kinique
- ↑ O. M. Aïvanhov, P. Deunov, Commentaires des chants (Fraternité Blanche Universelle).
Avis au lecteur : la rédaction de cet article, provisoire et non limitatif, est seulement un point de départ, puisque le sujet a été examiné plus en détail par Omraam Mikhaël Aïvanhov dans ses diverses conférences données entre 1938 et 1985. En lisant ou en écoutant directement ces conférences, publiées par les éditions Prosveta, propriétaire exclusif des droits de son travail, le chercheur y trouvera encore d’autres aspects intéressants et importants. Par conséquent, cet article n’exprime pas de manière complète et exhaustive la pensée d'Aïvanhov sur ce sujet.
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